U6-RO répète comme les indiens que toute transmission présuppose l’acceptation par le maître d’une responsabilité spirituelle qui court jusqu’à la fin du cycle des réincarnations de l’élève – des centaines de vies terrestres. Je suis sûr que c’est absolument exact.
Faut-il en être soulagé si l’élève n’écoute pas ? Ou se détourne…
Quel est le plus grand péché : D’avoir accepté l’élève ? De n’avoir su transmettre ? D’avoir transmis partiellement ?
Le maître peut-il transmettre ? l’élève peut-il comprendre ? Il n’y a que des malentendus qui finissent par pointer des chemins.
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Si « savoir, c’est mourir »*, l’enseignement confine au meurtre.
Très vrai. Mais si le silence aussi, que faire ?
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Sur le chemin d’un retour, je marchais la respiration lisse, le pas régulier, heureux d’un soleil d’octobre dans les arbres verts et ocre, aspirant quelque être-là fantasmatique – mais sous mes pieds un craquement de mort : perdu dans mes pensées j’avais oublié l’escargot somnolent vu à l’aller.
Le rêveur est toujours coupable.
Shikanta za.
*Sugii Hiraku, in. Kamisama no memo-chou ep.6, « Boku wa Makesō da » – 2011 Prod. J.C.Staff.