a « visual Crack for the Ocular Fiend », promet le blog ; qui à chaque photo – il y en a des milliers – fascine, comme on regarderait la modernité à travers une déchirure de son film superficiel ; tient sa promesse (celle du blog ou de la modernité : les deux mon capitaine ?)
la tient par delà le bien et le mal
un homme brûle au napalm
bondage : la corde passe dans sa vulve
la pochette d’un disque
les vulgarités de la fasceune-weak
une série de radios
bouddha au milieu, dans une main
puis le pantalon effilé d’un hipster
la cuisse d’une jeune chinoise
ses lèvres rouges : un baiser ?
rien de pudique, rien de sacré – un nivellement sans trêve, antispéciste, égalitariste jusqu’au bout du bout
tout se montre, tout s’exhibe, plus rien ne choque, chaque chose est choc, chaque être est chose, et chaque chose prend la pose
sans question morale du modèle, du photographe, ou du regard ; dans un infâme et clinquant bourbier se dessinent les faces du janus bourgeois bohème : le narcissique e(s)t le voyeur
mais où est la déchirure ?
où est-elle quand tout se montre fou et étranger,
où serait-elle si, parmi les photos, se glissait un miroir