11.11 – mort pour la France

un 11 novembre encore
marche derrière le porte-drapeau, qui n’a pas fait 14 mais l’Atlas,  et selon l’expression malheureusement consacrée, dépôt de gerbe au monument aux morts, lecture par les officiels de la litanie des morts pour la France.

Un des membre du conseil municipal lit la liste sur la face nord du monolithe ; pour chaque nom, l’autre, qui regarde la face sud, ajoute : mort pour la France.

Puis ils inversent. Bizarrement, ils n’ont pas la même la façon de le prononcer. Chez le premier, on comprend : tombé pour la France. Chez le second, cela sonne comme chez les jeunes – c’est mort, laisse tomber ;  comme si la France avait raté un train, une occasion.
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Richesse navajo

« Riche : le désir de posséder est chez les Navajos le pire des maux, pouvant même s »apparenter à la sorcellerie. Citons Alex Etcitty, un Navajo ami de l’auteur {le romancier Tony Hillerman] : « On m’a appris que c’était une chose juste de posséder ce que l’on a. Mais si on commence à avoir trop, cela montre que l’on ne se préoccupe pas des siens comme on le devrait. Si l’on devient riche, c’est que l’on a pris des choses qui appartiennent à d’autres. Prononcer les mots « Navajo riche » revient à dire « eau sèche » ». (Arizona Highways, août 1997) »

Source : Danièle et Pierre Bondil, dans le glossaire qu’ils font figurer à la fin de leurs traduction des romans de Tony Hillerman publiés chez Payot dans la collection Rivages Noir. Par exemple : Tony Hillerman, L’Homme squelette, Paris, Payot, 2008, 289p.

PS : et pour dire combien l’époque corrompt tout ce qu’elle touche : l‘eau sèche, c’est fait…