Il faudra que je dise un jour quelque mot de 0r-n4 – probablement l’être le plus libre que j’ai rencontré.
Je dois notamment à 0r-n4 d’avoir attiré mon attention sur cette divagation de Mallarmé qui m’avait échappée et que j’ai lue trois fois ; une première fois pour me déshabituer de la langue facile et sans heurt qu’il me faut quotidiennement pratiquer, au profit de cette manière d’écriture si propre à l’auteur, un peu maniérée mais qui, comme aucune autre, condense et fait vibrer les mots ; une seconde fois pour m’assurer d’avoir bien saisi la réflexion dans son ensemble et une troisième enfin, pour en goûter jusqu’au bout les exactitudes.
L’une, d’occasion, superficielle et méchante parce que vraie et toujours vraie à plus d’un siècle de distance sur les travers français des acteurs, ceux-là même qui rendent pour moi impossible d’entendre sans la subir la version française d’un film.
L’autre à peine esquissée en quelques mots, au début et à la fin, sur la nature intrinsèque du personnage d’Hamlet, mots qui pourtant se suffisent car criants de vérité jusqu’à l’extrême douleur.
Un regret peut-être : qu’ils laissent peut-être planer l’ombre d’une contradiction entre deux éléments : le fait que le personnage d’Hamlet est, littéralement, le seul à « exister » dans cette pièce ; et ce qui touche à la place et au rôle d’Ophélie.
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