L’anarque, c’est son principe même, est celui qui ne règne pas ; celui qui délibérément entend ne pas exercer de domination dans l’histoire et sur l’homme.
Cela implique de récuser également tout exercice conjoint d’une domination – toute Collaboration au sens historique et bien français qui sous-tend derrière ce mot trahison de soi et violation des impératifs moraux – y compris dans le cadre du vote « démocratique ».
Nonobstant le malentendu qui fait oublier à l’électeur que le candidat à l’élection est par nature ennemi puisque n’aspirant jamais à le représenter comme individu mais toujours, en fait, à additionner les légitimités des voix pour se prévaloir non d’une représentation en pratique impossible mais d’un pouvoir(2),
j’y reviens(1) encore, contre deux idées, hélas émises par deux personnes que j’aime beaucoup, et qui, par l’infâme sottise de ces seules propositions, ont quelque peu chu dans mon estime.
La première de P1-3R : « la politique, si tu ne t’en occupes pas, elle finit par s’occuper de toi ».
La seconde, bellement condescendante de R3-G1 : «Tu peux toujours être contre tout, cela ne fait pas avancer les choses. Dis-toi qu’il y aura une politique et que, de toutes façons, tu seras gouverné. Il faut bien choisir quelqu’un. Et comme je suis quelqu’un de positif, je pense qu’on peut améliorer les choses. »
Derrière ces deux idées, une même surestimation de soi et de la rationalité humaine.
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