« Musubi, ce mot a une signification profonde. Les cordes tissées sont musubi, les personnes connectées sont musubi ; le temps qui passe est aussi musubi. Tout cela est la puissance du dieu. Donc, les cordes tressées que nous fabriquons, sont l’art du dieu et représentent l’écoulement du temps, la façon dont elles convergent et prennent forme ; leur torsion, leur entrelacs. Parfois, elles s’effilochent puis se nouent de nouveau. C’est le nœud musubi. C’est le temps. (…) qu’il s’agisse de l’eau, du riz ou du saké, quand quelqu’un consomme une fois une chose et quand cette chose rejoint son âme, c’est encore musubi ; la présente offrande s’inscrit donc dans une coutume qui relie les gens. »*
Tout est dit.
Mais je me demande si l’on ne pourrait pas attaquer ainsi (peut-être traduire, mais mon niveau d’à peine débutant en japonais ne me permet en aucun cas de croire ou de ne pas croire que c’est ce que Makoto Shinkai avait en tête) : « ce mot désigne la signification profonde des choses ». Ce qui n’empêcherait en rien que cette signification prenne, pour nous, la forme de l’absurde.
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*Makoto Shinkai, Your name, CoMix Wave Films 2016