Lawrence Durrell ; peut-être mon Britannique préféré.
Son Faust irlandais est un bijou dont on pourrait extraire presque une citation par page.
Ici, en quelques lignes : la foudroyante articulation de plusieurs thèmes pour moi essentiels.
« MARGUERITE : Ainsi, d’une manière ou d’une autre, on doit se changer en réceptacle, se purifier dans les négations, jusqu’à ce que le vide dont la nature a horreur, soit comblé par cet élan qui balaie les catégories de l’esprit ? Mais ce havre de grâce, alors, ne peut être découvert que dans le rêve!
FAUSTUS : Splendide !
MARGUERITE : Oui, mais est-il possible de rêver sans changer le monde entier ?
FAUSTUS : Le monde intérieur ou le monde extérieur ?
MARGUERITE : Les deux. N’en forment-ils pas un seul ? Et là, je vous cite. »
Lawrence Durrell,Un Faust Irlandais, moralité en 9 scènes. Paris Gallimard. Trad : F.J Temple.1974