… lettres de feu et croche-vipère, en passant, une fantaisie que l’on voudrait, que l’on hexpère et dépoussiérée et frise-sorcière, un peu enlevée, grise-souricière : entre abandon et abaddon, œil belladonne ou regard charbon ?
des yeux par dizaines, il y en a plein les bocaux, qui courent bien vite sur les morts, qui courent si vite sur les mots
– des araignées ternes aux pattes ciliées, araignyeux impudiques bien trop maquillés, ces yeux-narcisses gloussent sur les charniers… et qui donc est dupe ? ne veulent qu’une chose : être regardés comme un drogué veut sa dose – bof
entre abandon et abaddon, œil belladonne ou regard charbon ?
des pyeux par centaines, des guyeux par milliers, plein les magasins, ils poissent les vitrines, encombrent les piscines – et l’on croirait voir les orbites blafards de crevettes d’abîme ou de poissons du noir
ces yeux-là ont le mauvais œil, des araignées vides et qui souhaitent un miroir, des pédoncules de marchands fou qu’on on ne veut pas croire
qu’ils regardent ailleurs, je ne peux rien pour eux : je ne veux les croiser et les saurais crever… – bref
entre abandon et abaddon, œil belladonne ou regard charbon ?
de vous à moi je vous avoue combien donc m’ennuie l’inanité sans âme, amie magali, de ces mygales inamicales, des mygales hamilcar aux yeux qui mitraillent, des mygales gamines et taxonomaniaques qui tissent des murailles mieux que des douaniers – berk
des yeux décents, des yeux chamanes, il y en a si peu, qui débusquent les couleurs, transcendent les frontières et ensorcellent le monde, décrapeaudent les gueux et déprincent les cradpeaux
les yeux de mansour, profonds et sensuels, les yeux de crevel acérés et perçants, les yeux de cravan, hilares et provocants
– et font sur moi parfois l’effet d’un appeau, au point que je reste figé devant les bolides lorsque l’éclat sonne, damné que je suis par ce que bella donne…
alors dites-moi, dites-moi donc : entre abandon et abaddon, œil belladonne, ou regard charbon ?
ici pas encore, les nuages retiennent la nuit ; il pleut une aube hésitante sur le tilleul
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Yeux : des mers d’écume
La bouillante obole d’un clairon d’or
Ou le Corot d’un ara clairet
D’où débordent des trains d’opale
( je n’ai su résister. Vos images convoquaient André et Dora)
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Une cheminée, en cette heure sombre encore, fume, filet droit, ou nuage, pourvoyeuse, images en hologramme, le tronc blanc en hélice d’un cyprès, dont le vent disperse la laisse. Le jour est là
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Yeux, les écumer
Or, bol, bouillon clair,
Carat léger, contre le
Bord, deux grains d’opale
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