not to be

rêves étranges de ces nuits sous la constellation du chien

cette fois, je n’étais
pas même invisible
– pas de corps –

mais ceci :
quelque-chose comme un principe, une force qui faisait se hérisser la glace
ou je ne sais quelle gelée froide et pâle,
en gerbes ; de pointes et comme de souchets, de massettes translucides

et curieusement, l’on pouvait dans un jeu m’incarner
à condition de tirer ces jetons

de bois grège, frappés d’une gerbe de pointes et de massettes
(on, mais quel : « on » qui n’était je ?
il n’y avait pas de main pour tirer les jetons
posés sur la table sombre d’une nature morte)

et puis il y eut l’incorporation
une aspiration de sauge, mais à l’envers
cette propulsion donc :
être jeté, de l’infini indéterminé,
dans l’ici d’un corps vibrant, secoué d’épilepsie
sentir sa langue se heurter aux joues molles d’une bouche grimaçante

la bouche grimaçante d’un réveil
l’aube de ces lendemains de solstice,
de vent pas une once, mais la sueur et la soif

et le regret de n’être pas
qu’une force façonnant des geysers de glace

Publicité

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s