Citant Hillerman, j’ai déjà évoqué ce qui ne me plaît pas du tout dans ce qui me semble être la conception du temps dominante de notre société.
Je tombe sur une autre perle, dans un autre polar à prétention peut-être ethnique : la série australienne, se-laissant-voir -sans-plus (mais c’est déjà énorme au vu du niveau moyen abyssal des débilités netflicoprimiques), Mystery road.
Dialogue entre un bushman et une archéologue empressée à découvrir des vestiges du pléistocène australien.
« – Why ‘re they so important to you ?
– They let me see into deep time.
– Deep time ? There’aint no such thing as time. Time helps you white fellows to measure something you’ve no control over. »
Il y a quelques cultures sur lesquelles deux-trois lectures anthropologiques sérieuses m’ont données de vagues lumières. Les bushmen australiens n’en font hélas pas partie, et je suis donc absolument infoutu de savoir si, ce propos reflète leur pensée ; ou s’il leur est attribué comme caricature télévisuelle d’une pensée philosophico-archaïque telle que peut se la représenter une équipe de scénaristes, et telle que l’attend un public occidental-citadin.
Cette deuxième hypothèse est bien sûr la plus vraisemblable.
N’empêche que l’observation me semble d’une vérité assourdissante.
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