Au Nasjonalmuseet d’Oslo, il y a cette « œuvre », au premier abord si vaine que je n’ai pas même eu l’idée de la photographier ou d’en noter l’auteur : aplatis ou découpés pour l’être, je ne sais plus, et mis sous verre, des cartons d’emballage ou de déménagement, à l’évidence usagés – ils comportent pliures, traces de rubans adhésifs colorés ou de cet horrible marron beigeasse qui sied au produit ; et, si ma mémoire ne me trahit pas, peut-être aussi, des timbres ou des traces au marqueur.
Pragmatique devant l’éternel comme devant l’éphémère, notre amie C0-R4, nous ayant précédé dans la visite, s’était… émue ? non, exaspérée de la chose ; plus particulièrement d »une politique d’achat du musée fort méprisante pour les couronnes du contribuable viking ; elle nous avait aussi enjoint, si, si, de ne manquer en aucun cas de passer conchier l’œuvre.
Nous y voilà donc, avec Anodine et un ami peintre talentueux, que j’appellerai V1-L1 parce qu’il n’a peut-être pas envie de se retrouver ici. Et je veux me noter, et partage au passage, le souvenir que j’ai du bref échange que nous avons eu, à titre d’humble tentative d’herméneutique des cartons exposés.
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