… mais enfin, cela n’a aucune importance !!!
Je suppose qu’il faudrait ici renseigner un nom, un prénom, un cv, des préférences, des références, des déférences et faire d’autres conférences du même tonneau, histoire de faire la différence.
Je le suppose, mais je n’en comprends pas bien le pourquoi.
Je n’ai aucune envie de faire la différence. Aucune envie d’exister. Je me contrefiche d’être reconnu – je n’aime pas assez l’être humain dans sa généralité pour juger souhaitable une quelconque reconnaissance. Et « je suis » épuisé de cette prétention, de la revendication d’épithètes, de ce déballage égotique qui suit tout « je suis ».
Alors que ce que nous pourrions proclamer sur ce sujet n’a aucun sens. Nous ne sommes rien ; rien d’uni, rien de fixe, rien de constant ; ni un, ni permanent. Rien qu’un devenir dont les contradictions se résoudront très bientôt.
Ou, le temps d’un éclair, ce que décrit Jörn Riel, qui, lui, était Quelqu’un.
« je suis un être / entouré des forces magiques / de toutes choses / là où je marche / un phoque respire / un morse hurle / une perdrix des neiges jacasse / un lièvre se blottit / moi petit être / entouré des forces magiques / de toutes choses / un être minuscule / ne sachant rien faire / ridicule et bon à rien »
Source : Jörn Riel, in. La Maison de mes pères, Paris : Gaïa 2010 , 490 Pages. Traduction de Ines Jorgensen.
PS 1 : Amusamment ou non, les gens qui visitent cette page ne cliquent généralement pas sur la vidéo en lien, qui contient pourtant l’essentiel de la réponse à la question du titre. J’en profite incidemment pour glisser d’une part que cette vidéo, qui parle entre autres de notre rapport en tant qu’espèce au monde, est bien plus qu’un plaidoyer pour la cause animale, d’autre part que ces paroles de Manson méritent d’être, vraiment, attentivement, écoutées.
PS 2 : Vous venez de là et êtes frustré de cette absence de réponse à votre « mais t’es qui ? ». Je vous avais pourtant bien dit que se trouvait ici le rien pouvant être répondu à cette question.